Mardi 17 juillet, à 9h, le Préfet avait pris rendez-vous avec le collectif. Un comité d’accueil toujours aussi déterminé était présent devant la mairie, en dépit de la pression policière et politique. Pression qui a atteint son comble quand un camion de la carrière a menacé le cortège. Un acte qui en dit long sur le sentiment d’impunité et l’arrogance du carrier et de certains de ses employés : l’entreprise Delmonico-Dorel ne se contente pas de défoncer la montagne et le village, ses camions foncent désormais sur les habitant-es ! Aperçu en ‘live’ de cette matinée pas comme les autres, où on a frôlé la catastrophe à Saint Ju-Mol-Mol, en commençant par la fin. A ne pas manquer l’enregistrement sonore de l’intervention face au Préfet :
10h15 : retour au calme, le cortège redescend vers la place du village.
10h00 : complètement délirant ! Surexcité par la scène de blocage, un des chauffeurs fonce délibérément sur la foule.
La banderole est arrachée. Une barricade de poubelles s’improvise, les manifestant-es sont déterminé-es et résistent aux agressions des employés de DD.
9h30 : plus de flics à l’horizon. Une manif spontanée d’environ 30 personnes décide de remonter l’avenue de Colombier en direction de la carrière, occupant la route tout en laissant passer les quelques voitures.
9h20 : le Préfet sort de la mairie sous un concert de maracas énervés et les huées des manifestant-es. Ironie du sort, au milieu de cette pagaille de flicaille, sa voiture est bloquée par le passage d’un camion de la carrière.
9h00 : devant la mairie, on compte désormais une soixantaine de manifestant-es.
La réunion commence en présence du maire, du Préfet et de deux officiels. Le Préfet ne peut quasiment pas en placer une. Le texte en deux actes, performé et repris en chœur par la délégation, cloue le bec de « Maître Richard » et coupe court à sa contre-argumentation foireuse (bande-son disponible ici, à écouter à volume max) :
8h45 : le Préfet arrive en voiture banalisée. Un gradé, qui cherche en vain le chef de la manif, propose à la délégation de 20 personnes (maximum autorisé par la préf) de rejoindre la salle du conseil municipal.
8h30 : au bruit des maracas (bouteilles plastok et graviers de DD), le rassemblement s’installe devant la mairie face aux flics et déploie une banderole : « On se battra jusqu’au bout ! ».
8h00 : un imposant dispositif d’une trentaine de gendarmes est déjà en place dans le village et autour de la mairie. Des RG et des flics en civil se promènent dans les faubourgs. Le PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie), avec une maître-chien, est en embuscade dans la petite ruelle près de la sortie de secours de la mairie. Peut-être faudra-t-il exfiltré le Préfet Richard… ? Des contrôles routiers, avec vérifications d’identité, tests salivaires et leçon de morale pro-carrière à la clé, démarrent aux entrées du village. Ambiance répression façon Macron…
7h00 : c’est jour de marché. Les camions de DD circulent comme d’habitude. Pour la venue du Préfet, les premiers gendarmes se sont installés au carrefour de la Poste.