Ce soir, nous nous sommes rassemblé·e·s devant la mairie de Saint-Julien-Molin-Molette (42), pour soutenir la lutte actuelle menée sur la ZAD contre les expulsions. Voici un texte rédigé par plusieurs d’entre nous aujourd’hui, en soutien à la ZAD… et une photo de notre rassemblement ! Courage à vous ! Soyez fort·e·s ! Bisous, kiss, love et révolte !!
Des habitant·e·s de Saint-Julien-Molin-Molette, membres ou non du collectif des habitant·e·s et riverain·e·s contre l’extension de la carrière de Saint-Julien-Molin-Molette
Avec l’annulation du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en janvier 2018, la
grande lutte démarrée il y a plus de 40 ans a pris un air de victoire élevant les forces
résistantes au summum de la joie.
Mais rien n’est jamais gagné, la lutte continue et pas des moindres : celle pour le respect
des vies, des usages, des créations, des productions, des constructions collectives et
coopératives. L’ordre capitaliste moribond et sa grande armée de mauvais hommes
bleus ne me protègent de rien et servent encore une fois leur monde de barbelés, de
frontières et d’accaparement des richesses.
Face aux violences de l’état français, je soutiens la résistance.
Je me sens violentée par l’attitude adoptée par les forces de l’ordre en toute impunité,
même si je ne suis pas sur place.
Je me sens solidaire des occupant·e·s de la Zone à Défendre qui luttent de façon concrète
pour l’émergence d’un autre monde.
Je souhaite que les expérimentations menées depuis une dizaine d’années à Notre-
Dame-des-Landes puissent continuer, tant au niveau de la création d’un autre type
d’organisation collective que celle que nous propose la pseudo-démocratie dans laquelle
nous survivons, qu’au niveau de la pensée d’un autre modèle économique et écologique.
Je suis en résistance contre ce monde marchand qui souhaite nous gouverner par la loi
du plus fort.
Je lutte pour la construction d’un autre monde où l’argent et l’intérêt privé ne dicteront
plus leur loi ; un monde dans lequel l’exploitation industrielle des ressources naturelles,
comme celle de la carrière de pierres du village dans lequel j’habite, Saint-Julien-Molin-
Molette, n’existera plus ; un monde dans lequel nous pourrons choisir nos modes
d’organisation collective, sans que toute tentative d’action soit immédiatement annihilée
par un pouvoir en place, corrompu aux intérêts des puissants.
Je dénonce les violences policières et ses interventions massives et couteuses.
Ce n’est pas en mon nom que le gouvernement agit mais c’est avec l’argent commun
pourtant qu’il agresse, frappe, détruit, enferme.
Agression envers des personnes qui ne demandent rien d’autre qu’un bout de terre.
« Rétablir un état de droit », qu’ils disent… Mais droit de quoi ? De qui ? Pas les miens,
pas ceux que je défends, pas ceux en lesquels je crois. Pas en mon nom !!
Les cent NON