C’est à l’occasion de la traditionnelle cérémonie des vœux du maire dimanche 5 janvier, que la population Piraillonne apprend que le tant attendu « arrêté préfectoral d’autorisation environnemental » a été déposé en mairie le samedi 4 janvier. Ouf, c’était juste le dernier jour avant la date limite …
La nouvelle décennie commence bien ! Ce document de 48 pages (sans les annexes) en dit long sur l’avenir du village pour les 30 prochaines années. Cette fois c’est sûr, les générations futures vont nous détester !
Une douzaine de pages (p13-26) nous explique comment Delmonico-Dorel va procéder pour produire légalement des nuisances sonores, vibrations ainsi que des pollutions atmosphériques et aquatiques, le tout sous le couvert de « contrôles certifiés » mais comme d’habitude entièrement maitrisés par l’entreprise (au moins 1 fois/an). Et une fois de plus aucune allusion à la radioactivité et au radon. Probablement un petit oubli des autorités ! Bref, ce n’est pas très sérieux tout ça …
La question d’une déviation routière est rapidement évoquée en quelques lignes (p30). Car dorénavant, comment transporter les 2500 tonnes de matériaux extraits par jour (p29) par la route D8 ? Aujourd’hui, personne n’a encore trouvé de solution géniale pour éviter la traversée du village. Toutefois l’État laisse encore 2 ans à l’industriel pour présenter une étude réaliste et faisable. Ce fameux projet alternatif, capable d’apaiser la vie du village et financé par les collectivités et donc les contribuables, doit voir le jour avant 2023 (et sinon quoi ? On arrête tout ?). Et quel paysan·ne du village acceptera de sacrifier ses terres agricoles pour une autoroute « privée » de 250 camions-bennes par jour ?
Enfin, il faut bien 7 pages pour nous convaincre de comment détruire, dans de bonnes conditions, 43 espèces animales protégées (p32) et 4 autres pages pour prévoir les compensations de 9,9 ha de forêt détruits. Après tout, qu’importent l’effondrement de la biodiversité et la consommation excessive des espaces naturels !
Dans le Parc naturel régional du Pilat, les ‘années 20’ vont bel et bien commencer par un écocide d’intérêt général ! L’extractivisme n’est pourtant plus une solution d’avenir, priorité au recyclage.
Aujourd’hui, le Collectif condamne cette décision autoritaire et rétrograde du Préfet et mettra en œuvre tous les moyens pour stopper ce projet destructeur.
On ne lâchera rien et la lutte continuera … encore 30 ans s’il le faut !